Trouver un psychanalyste à Paris 9 pour entreprendre une psychothérapie ou une psychanalyse
Trouver un psychanalyste, à Paris 9 ou ailleurs, n’est pas forcément une mince affaire. Et pour cause, il existe à ce jour des divergences importantes entres les psychanalystes eux-mêmes, divergences qui se traduisent notamment par des pratiques parfois radicalement antinomiques. De plus et certainement du fait de ces oppositions, il existe de nombreuses confusions quant à fonction même du psychanalyste, confusions dont témoignent les questions sur internet :
Quelle est la différence entre un psychologue et un psychanalyste ? Entre un psychiatre et un psychanalyse ? Quelle est la différence entre un psychanalyste freudien et un psychanalyste lacanien ? Quand aller voir un psychanalyste ? Comment trouver un bon psychanalyste à Paris ou ailleurs ?
Ces questions mettent bien en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés celles et ceux qui souhaitent rencontrer un psychanalyste pour entreprendre une psychothérapie ou une psychanalyse.
Quand aller voir un psychanalyste ?
Contrairement à une certaine forme de cliché, la psychanalyse n’est ni réservée à une élite intellectuelle, ni réservée à ceux qui sont davantage dans la réflexion ou dans l’introspection. Un psychanalyste assure autant des psychothérapies que des psychanalyse. Il reçoit toute personne en souffrance qui souhaite aller mieux, que cette souffrance soit psychique ou corporelle, qu’elle soit actuelle ou qu’elle persiste depuis de nombreuses années.
Quelle est la différence entre psychologue et psychanalyste ?
La différence entre le psychologue et le psychanalyste est l’habilitation à diriger une cure.
Le titre de psychologue s’obtient après cinq ans d’études de psychologie, études qui permettent au psychologue d’acquérir de nombreuses connaissances dans le domaine de la psychologie. En grande partie théorique, cette formation est cependant insuffisante pour pouvoir diriger une cure.
Le psychanalyste se différencie du psychologue par son habilitation à diriger des cures, c’est-à-dire par sa capacité à assurer le traitement qui vise la résolution des symptômes psychiques et corporels du patient.
Il faut préciser cependant que la plupart des psychanalystes ont un diplôme de psychologue. Le psychanalyste se différencie par une formation théorique et clinique supplémentaire, formation qui se compose notamment par la pratique clinique et par ma cure personnelle du psychanalyste, conditions nécessaires pour être habilité à diriger des cures.
Enfin, la reconnaissance de la position de psychanalyste diffère selon les Écoles de psychanalyse : si dans une certaine École, il faut être soi-même sorti de cure pour être reconnu psychanalyste, ceci n’est pas suffisant pour certaines Écoles. Par exemple au sein du Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital, École fondée en 1991 par le Docteur Fernando de Amorim, la reconnaissance de la position de psychanalyste suppose d’avoir témoigné, preuve à l’appui, de la sortie de cure d’un psychanalysant.
Quelle est la différence entre psychiatre et psychanalyste ?
De la même manière que pour le psychologue et le psychanalyste, ce qui distingue radicalement le psychiatre et le psychanalyste est l’habilitation à diriger des cures. C’est aussi pour cette raison que les psychiatres qui souhaitent assurer des traitements psychiques se forment, en plus de leur diplôme de psychiatrie, au sein d’Écoles de psychanalyse.
Cependant, à la différence du psychologue, le psychiatre est habilité à prescrire des traitements médicamenteux visant à apaiser momentanément un ou plusieurs symptômes particuliers. Mais ces traitements chimiques ne peuvent aucunement être confondus avec le soin psychique dans la mesure où ils ne permettent pas de soigner : par exemple, traiter la dépression avec un antidépresseur peut exercer une influence temporaire sur le symptôme dépressif mais cela ne permet aucunement de traiter la cause du symptôme et donc de le soigner véritablement. Si le patient peut donc être dépendant du traitement médicamenteux, il est également possible de constater que dès lors qu’il arrête le traitement, le symptôme dépressif revient. Autrement, nul médicament ou technique qui apaise temporairement un symptôme ne peut être considérée comme véritablement thérapeutique.
Quelle différence entre un psychanalyste freudien et un psychanalyste lacanien ?
Si la psychanalyse résulte du travail et du génie de Sigmund Freud, plusieurs analystes ont également contribué à faire progresser la théorie psychanalytique et notamment Jacques Lacan. Autrement dit, sauf à refuser des avancées scientifiques – et ceci est courant dans l’histoire des sciences – il est impossible de séparer une psychanalyse qui serait exclusivement freudienne d’une psychanalyse lacanienne : la psychanalyse est freudo-lacanienne.
Le clivage entre psychanalyste freudien et psychanalyste lacanien : les impostures qui corrompent le champ psychanalytique.
Si la psychanalyse est ni exclusivement freudienne, ni exclusivement lacanienne, la séparation radicale entre psychanalyste freudien et lacanien témoigne d’une problématique importante au sein du champ psychanalytique : le clivage entre « psychanalystes freudiens » et « psychanalystes lacaniens » révèle les problématiques d’égo qui divisent la communauté psychanalytique. Ces conflits obtus entres communautés scientifiques ne sont pas nouveaux dans l’histoire des sciences mais il témoignent dans le champ psychanalytiques d’une forme d’imposture tant clinique qu’épistémique, à savoir l’imposture qui consiste pour un certain nombre de praticien à se présenter comme psychanalyste sans faire pour autant leur propre psychanalyse. En effet, quand Freud a mis en évidence des 1910 qu’il était impossible de pratiquer la psychanalyse sans faire sa propre psychanalyse, il a également remarqué que beaucoup de praticiens se revendiquaient de la psychanalyse sans pour autant faire leur propre psychanalyse, sans pour autant assurer des traitements qui puissent être considérés comme de vrai psychanalyses. Dans une lettre adressée à Sándor Ferenczi en 1929, il confie à ce dernier que la plupart des analystes qui se revendiquent « freudien » vont littéralement à l’encontre de son enseignement. Eh bien, presque un siècle après ce constat problématique, il faut dire que celui-ci est plus que jamais d’actualité. Ce sont ces impostures qui induisent beaucoup de confusion pour celles-et ceux qui souhaitent rencontrer un psychanalyste pour entreprendre une psychothérapie ou une psychanalyse, à Paris ou ailleurs.
Comment trouver un bon psychanalyste à Paris ou ailleurs ?
Comme nous venons de le voir, ce qui corrompt actuellement le milieu psychanalytique est en premier lieu l’imposture par laquelle des praticiens se revendiquent psychanalystes sans pour autant s’astreindre à faire leur propre psychanalyse. Or si le cordonnier peut faire son travail sans être lui-même bien chaussé, ceci est structurellement impossible pour le psychanalyste : il ne peut accompagner celui qui souffre à se débarrasser de ses symptômes s’il ne traite pas lui-même ses propres symptômes. En d’autres termes, il est impossible d’assurer le traitement psychique de son semblable sans se soigner soi-même.
Alors, si des analystes, psychologues et psychiatres exercent à ce jour sans faire leur propre psychanalyse – ce qui explique les guerres d’égo au sein du champ médicopsychologique – il existe des Écoles de psychanalyse qui veillent au respect de cette condition éthique nécessaire. Au sein par exemple du Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital – École de psychanalyse, il est exigé que le psychanalyste de l’École continue sa propre psychanalyse tout au long de sa pratique clinique.
De même, au-delà de la formation théorique, l’expérience clinique est essentielle pour la formation du psychanalyste : il est évident qu’un clinicien qui assure 150 consultations par semaines pendant plusieurs années n’aura pas la même expérience qu’un praticien qui assure 10 séances hebdomadaires. Or à ce jour, beaucoup de praticiens n’hésitent pas à se présenter publiquement comme psychanalystes tout en ayant une expérience très limitée de la psychanalyse. Pour éviter cette autre imposture, l’École de psychanalyse du RPH invite les membres cliniciens à se frotter à la clinique dès leurs études de psychologie ou de psychiatrie. Aussi, quand le psychanalyste est reconnu dans la plupart des Écoles de psychanalyse au moment où il témoigne de sa propre sortie de psychanalyse, le RPH propose d’élever cette exigence : le clinicien peut se reconnaitre en tant que psychanalyste dès lors qu’il présente auprès de ses pairs, preuve à l’appui, la sortie de cure d’un psychanalysant dont il assuré le traitement. C’est ici la compétence clinique qui détermine la reconnaissance du psychanalyste.
Quel est le prix d’un psychanalyste ?
Pour conclure cet article, il est important de souligner que la psychanalyse et la psychothérapie ne sont pas réservées uniquement à des personnes aisées financièrement. En effet, le souhait de Freud était de démocratiser la psychanalyse pour que tous ceux qui souffrent puissent avoir l’opportunité de rencontrer un psychanalyste. S’il est vrai que le tarif d’un psychanalyste à Paris peut avoisiner les 100 euros ou les 150 euros la séance, il faut donc préciser que certains psychanalystes acceptent d’adapter le prix des séances en fonction des modalités financières de chacun. Le prix de la séance est ainsi déterminé au début du traitement en fonction du rythme et des possibilités financières du patients.
Ainsi, si vous estimez que cet article manque de clarté et si vous souhaitez en savoir davantage sur la formation du psychanalyste ou sur une autre question, n’hésitez à me contacter via le formulaire. De même, si vous souhaitez rencontrer un psychanalyste à Paris 9ème pour entreprendre une psychothérapie ou une psychanalyse, n’hésitez pas à me joindre directement ou à prendre rendez-vous sur le site doctolib.