Rares sont ceux qui n’ont jamais eu à subir le retard d’un autre. Ne vous est-il jamais arrivé de donner rendez-vous à un ami, un collègue, et, une fois sur le lieu de rendez-vous, vous attendez, cherchez la personne du regard. Vous attendez, 5 minutes, 10 minutes, 20 minutes sur Paris, en banlieue parisienne ou n’importe où ailleurs. Plus le temps passe, plus vous vous irritez, vous commencez à perdre patience, à ruminer : « qu’est-ce qu’il fait ? » « ça fait 20 minutes qu’il est sensé être là, il se moque de moi ! » « c’est pourtant pas compliqué d’être à l’heure ! ».
Puis, arrive un moment où votre patience arrive à son terme. Vous décidez donc de le joindre, de lui demander s’il est en route, où il se trouve, et implicitement vous cherchez à savoir combien de temps vous allez devoir l’attendre. Une fois qu’il arrive, vous êtes agacé, soulagé qu’il soit enfin là, mais patienter tout ce temps vous a tendu au fil des minutes. En effet, subir ces retards dits récurrents peut, au-delà de vous agacer, vous peser mentalement, et à long terme vous fatiguer.
Si vous connaissez bien ce genre de retardataires que l’on pourrait qualifier de « retardataires récurrents », vous avez compris qu’il était nécessaire de vous adapter. Vous lui donnez donc rendez-vous à 19h, pour un restaurant réservé pour 19h30, 20h, ou bien 20h30 en fonction de son temps de retard habituel. Et lorsque vous ne l’attendez qu’une dizaine de minutes, vous ne vous privez pas de le féliciter pour l’exploit accompli !
Plaçons-nous maintenant du point de vue des retardataires, n’avez-vous jamais affirmé à la personne que vous vous apprêtiez à retrouver, être déjà en chemin, alors que vous sortiez tout juste de votre salle de bain ? N’avez-vous jamais confirmé à votre interlocuteur que vous arriveriez dans 10 minutes alors que vous saviez pertinemment qu’il vous faudrait au moins une demi-heure pour arriver ?
Pour bon nombre de retardataires, cette habitude est pour ainsi dire devenue un réflexe, vous recevez un message de celui ou celle qui vous attend et s’impatiente, vous lui répondez par un « j’arrive dans 5 minutes », alors que vous savez parfaitement qu’elle va encore vous attendre un certain temps.
Avoir parfois du retard n’est pas un réel problème en soi. En revanche, l’incapacité à être à l’heure, tout en ayant prévu des marges et en s’étant bien organisé, peut être significatif d’un problème d’une plus grande importance que celle qu’on veut bien lui accorder.
Certaines personnes en arrivent à se dire que le retard est comme inscrit dans leur ADN, qu’il leur est impossible d’être à l’heure et qu’elles ne pourront jamais changer. Bon nombre de ces retardataires éprouvent une grande difficulté à sortir de leur lit le matin, ce qui n’est certainement pas un hasard. Il est logique que lorsqu’on a beaucoup de mal à se lever, tant d’un point de vue psychologique que physique, le retard est inévitable, et c’est une fois levé que la course commence.
Cette question de retards récurrents est en réalité bien plus sérieuse que l’on ne veut parfois l’admettre, ou le comprendre. Ce comportement a des impacts directs sur la vie de ces retardataires (problèmes avec la hiérarchie au travail, tensions avec les proches …).
En effet, l’incompréhension de la part de l’entourage du retardataire le met dans des situations délicates, où il doit parfois faire face aux reproches de ceux qui subissent ces retards : « tu le fais exprès », « c’est pas possible de ne jamais être à l’heure », « ça fait 30 minutes que je t’attends tout seul dans le froid à Paris, tu pourrais faire des efforts, ne pas penser qu’à toi ». De leur côté, l’incompréhension domine, subissant ces retards systématiques mais faisant des efforts eux-mêmes pour être ponctuels, ils ne comprennent pas que d’autres ne puissent pas s’appliquer ces principes. Mais la réalité est bien différente. Cette incapacité à être à l’heure peut parfois relever de la pathologie.
Lorsque notre vie est affectée, modifiée à notre insu par notre incapacité à être ponctuel, il est nécessaire d’agir avant que ces retards récurrents ne prennent trop de place, et ne viennent perturber, de façon prégnante, le bon déroulement de notre vie, tant au niveau relationnel que personnel. Si ces retards nous nuisent, il faut agir. Il est certain qu’il existe une cause qui puisse expliquer pourquoi une personne est systématiquement en retard. Cette cause, une fois trouvée éclairera la situation, et permettra à la personne qui en est victime de modifier ses habitudes et son comportement.
Mais comment trouver cette cause ? Que faire pour parvenir à changer, et se libérer de cette tendance au retard ?
Il a été prouvé que la meilleure solution, celle capable de nous libérer de tous nos maux psychologiques de la manière la plus profonde (l’origine de ces retards chroniques étant sans aucun doute d’ordre psychique), était la psychanalyse. En effet, la psychanalyse, avec psychothérapeute ou psychanalyste, utilise une méthode, appelée méthode des libres associations, qui va permettre au patient d’accéder à certaines de ses pensées inconscientes qu’il a refoulées. Ces pensées, une fois devenues conscientes vont lui permettre de dénouer le nœud à l’origine de ces retards systématiques, et de comprendre pourquoi être à l’heure est si difficile. Ces retards, qui pourraient nous sembler d’un point de vue extérieur totalement anodins, sont probablement en réalité des symptômes, significatifs d’un dysfonctionnement, ou d’une manière que notre inconscient a adopté pour se défendre du monde extérieur ou d’un élément bien particulier. La psychanalyse permet au patient de comprendre l’élément déclencheur de ces retards, et donc, de régler le problème à la racine, que permet l’accès à ses pensées inconscientes. La cure psychanalytique, ainsi, permet au patient d’avoir une nouvelle vision de la vie, de sa vie, en laissant ses retards récurrents derrière lui à tout jamais. Bon nombre de psychologues et psychothérapeutes exercent sur Paris et dans sa banlieue, vous saurez trouver celui qui vous conviendra le mieux.
Claire du Parquet