Voir un psychologue pour maigrir
De plus en plus, médecins nutritionnistes et diététiciens se rendent compte que la difficulté à maigrir relève de causes psychologiques, soit de causes qui se traitent en psychothérapie avec un psychologue formé à la psychanalyse.
En effet,
maigrir n’est pas une uniquement un acte de volonté et dire à quelqu’un qui n’arrive pas à
perdre du poids qu’il manque de volonté peut s’avérer non seulement culpabilisant mais surtout, cela peut produire l’effet contraire, soit renforcer la prise de poids.
Le rapport à l’alimentation illustre donc bien le poids du désir inconscient dans les comportements humains et la façon de manger, tout comme les excès qui peuvent la caractériser, témoignent de l’écart qu’il peut y avoir entre le désir et la volonté.
Pourquoi c'est difficile de maigrir ?
Pour illustrer cette difficulté, nous pouvons nous appuyer sur le concept de pulsion que Freud a dégagé au début du 20ème siècle : nous ne mangeons pas uniquement pour satisfaire un besoin, nous mangeons également pour nous faire plaisir !
Ainsi, l’être parlant n’est pas uniquement un être de besoin, ce n’est pas animal que l’on peut dresser ou encore une machine que l’on peut programmer, c’est un être de plaisir et de désir.
C’est ce pourquoi les programmes pour maigrir se révèlent la plupart du temps insuffisants dès lors qu’ils ne sont pas accompagnés d’une psychothérapie, avec un psychologue notamment, soit d’un traitement qui permet de prendre soin de son désir.
De la même manière, la difficulté à maigrir en l'absence d'une psychothérapie met justement en évidence la difficulté que l’être rencontre dans son rapport au plaisir.
Non seulement, le rapport au désir n’est pas à confondre avec le rapport au besoin, notamment en ce qui concerne le besoin de s’alimenter, mais au-delà de cette recherche de plaisir qui polarise le désir humain, Freud a remarqué une tendance plus énigmatique qui se retrouve dans les symptômes : la répétition d’un déplaisir.
À cet égard, le rapport à l’alimentation met bien en évidence comment le plaisir peut se transformer en déplaisir dès lors qu’il dépasse une certaine limite.
D’ailleurs, les termes du langage courant témoignent de cette dimension excessive par laquelle le plaisir bascule dans ce que les psychanalystes reconnaissent comme une forme spécifique de jouissance : « se goinfrer », « se bâfrer », « s’empiffrer », etc.
Plaisir sans fin ou sans faim, l’excès dont témoigne ces termes nous invite à différencier le plaisir et la jouissance dans la mesure où cette dernière peut induire du déplaisir et de la souffrance.
D’ailleurs, la culpabilité et la douleur corporelle que peut ressentir quelqu’un qui a trop mangé indique clairement que nous ne sommes plus dans le champ du plaisir.
Cette bascule du plaisir à la souffrance est d’autant plus prégnante sur le long terme : les symptômes corporels et organiques que provoquent le surpoids illustrent clairement la morbidité dont il est question.
Hypertension, diabète, maladie cardiovasculaire, etc., la plupart des consultations de médecine générale ne sont-elles pas liées à une mauvaise alimentation ?
Tant dans l’excès de nourriture que dans la consommation d’aliments nocifs pour la santé - la « malbouffe » - le rapport à la nourriture illustre bien comment le traitement médical, soit le soin de l’organisme humain, est indissociable du traitement psychique, soit de la psychanalyse.
D’ailleurs les médecins de l’antiquité avaient déjà remarqué le rôle prépondérant du bien être mental et de l’alimentation dans les maladies humaines.
Banalisé dans nos sociétés où
l’obésité tend à devenir une norme, tout du moins dans certains pays dits « civilisés », le rapport maladif à l’alimentation est souvent confondu avec le plaisir et la liberté. Cette tendance à la destruction de son corps se voit ainsi minimisée et confondue avec une tendance à se faire plaisir, à être joyeux, à être « bon vivant ».
Or être bon vivant ne veut certainement pas dire nuire à sa santé !
Cette confusion entre le plaisir et l’orgie semble s’articuler à une autre confusion, celle entre la tempérance et l’excès d’interdiction.
Autrement dit, savoir se priver pour prendre du plaisir ne veut pas dire vouloir trop contrôler et trop s’interdire.
De la même manière que l’excès dans l’alimentation peut être confondu avec le plaisir, l’excès dans la restriction et dans la rétention peut être mis en avant comme une forme de vertu.
Ces deux excès tendent finalement, à leur manière, à exclure le plaisir. Manger à l’excès ou se priver à l’excès, la jouissance a donc de multiples visages.
Si le versant orgiaque de la jouissance est beaucoup plus palpable, celle qui se cache dans le fait de contrôler et de maitriser est moins facile à cerner. C’est justement parce qu’elle passe inaperçue qu’elle se retrouve dans un certain nombre de traitements actuels qui confondent le soin psychique et corporel avec l’illusion de la maitrise et du contrôle.
Combien de régime minceur se soutiennent sur l’illusion de maitriser son alimentation, soit sur des listes (d’aliments, de quantités, d’horaires, d’exercices) qu’il s’agit de respecter à la lettre ?
Mais si ce n’est à devenir une nouvelle
obsession, où le plaisir disparait à nouveau de l’équation, aucun programme minceur ne peut permettre de régler le rapport intime de la personne à son plaisir, soit à son alimentation.
Tant dans la compulsion alimentaire que dans l’excès de maitrise, le rapport à la jouissance qui s’y exprime n’est pas de l’ordre de la volonté. Il fait souffrir celui qui se voit pris dans un de cercle vicieux dont il n’arrive pas à sortir.
« C’est plus fort que moi ! », « je sais que ce n’est pas bon mais je n’arrive pas à faire autrement », ces phrases illustrent bien que la question de la jouissance n’est pas de l’ordre de la maitrise et du contrôle.
Elle relève de causes inconscientes qui se dévoilent quand on fait une psychothérapie, pour maigrir ou pour autre chose.
Ainsi, faire une psychothérapie avec un psychologue pour maigrir, à Paris 9 ou ailleurs, permet de construire un rapport éthique au désir, soit un rapport où la vie peut rimer avec le plaisir.
Et au-delà du rapport à l’alimentation où les excès qui empêchent le plaisir peuvent se repérer facilement – tant dans l’excès alimentaire que dans l’excès de contrôle -, c’est l’ensemble des relations de l’être qui peuvent s’apaiser par la
psychothérapie et la psychanalyse. Relation à soi-même, à son corps, à son couple, à ses amis, à son travail, la construction d’un rapport éthique à son désir a des conséquences concrètes.
Ainsi, si vous souhaitez en savoir davantage sur le fonctionnement de la psychanalyse ou si vous souhaitez faire une psychothérapie avec un psychologue pour maigrir à Paris 9, n’hésitez pas à me contacter directement.
Psychologue pour maigrir et perdre du gras