
Pour notre équilibre personnel, au sein d’un couple ou même pour un célibataire, la sexualité génitale tient une place très importante. Faire l’amour est bon pour notre santé, notre moral et permet également d’entretenir la flamme dans un couple. Elle permet de faire baisser des tensions psychiques qui peuvent tout à la fois pourrir la relation de couple mais surtout alourdir notre existence car cette tension qui ne se décharge pas de manière génitale trouvera une voie d'éconduction dans les symptômes qui alourdissent l'existence. Qu'il s'agisse de symptômes psychiques (rumination, obsession, doute...) ou encore de symptômes corporels ou organiques, les problèmes de désir sexuel ont des effets délétères, tant pour soi-même que pour son entourage.
Dans un couple, lorsque l’un des deux partenaires voit son désir s’affaiblir, il est sujet, lui, mais également son conjoint à des troubles psychiques ou corporels. En effet, si l'un des partenaire souffre d'un manque de désir sexuel, l’autre ne l’est pas forcément et va donc payer le prix du conflit psychique de l'autre !
Le partenaire lésé (nous verrons qu'il ne l'est jamais sans en tirer quelque bénéfice) lorsqu'il se retrouve confronté à des refus, à de la froideur, au manque de désir sexuel de l'autre, peut ainsi se sentir frustré et le faire payer à son conjoint autrement (en étant distant, froid, en répondant méchamment etc, chacun sa technique pour montrer son mécontentement). Le ton monte alors, les reproches fusent pour n'importe quoi et chacun, sur la défensive, contribue alors à nourrir un climat délétère pour le couple. Ainsi, de fil en aiguille, un manque de désir sexuel génital peut mener à des problèmes de couple particulièrement destructeurs : l'amour se voit de plus en plus remplacé par sa grande soeur, la haine.
Incompréhensions, doutes, ruminations, le manque de désir sexuel génital empoisonne littéralement la vie de celui qui manque de désir et de son partenaire.
Si nous précisons ici le désir sexuel génital, c’est que le désir sexuel peut prendre d’autres voies que la génitalité, notamment l’oralité. Nous parlerons alors de régression de la libido et c’est justement l’éconduction de libido hors du fleuve de la voie génitale qui provoque la plupart des symptômes psychiques et corporels.
Pour la personne qui ne ressent plus de désir, se rendre compte que l’on n’a pas envie de faire l’amour avec son partenaire peut faire peur. Elle va commencer à se poser mille et unes questions : - Pourquoi n’ai-je pas envie de lui/elle ? Est ce que je ne l’aime plus ? Il va s’en rendre compte, et je vais lui faire du mal. Je ne peux pas me forcer. Je peux chercher un moyen de ranimer le désir, mais lequel ? Est-ce que c’est possible même ?
Et il/elle commence à tourner en rond dans ses pensées, à ruminer.
Le problème est qu’on assimile désir et amour, on pense que si on ne désir plus l’être que l’on aime, c’est que précisément, l’amour s’efface, alors que non ! Bien sûr que le manque de désir sexuel génital peut finir par entailler profondément l’amour que l’on ressent pour l’autre, mais ce n’est pas parce que l’un ou l’autre souffre de son manque de désir qu’il n’a plus d’amour pour son partenaire. Face à l’incompréhension à l’égard de notre propre désir que l’on ne maîtrise pas, la facilité est bien sûr de remettre l’autre en question : « Ce n’est pas le bon ! » « Je me suis trompée, on n’est pas fait l’un pour l’autre… » ou encore trouver d’autre cause extérieur : « C’est la pression du travail », « le stress parisien »...
Toute raison peut-être bonne pour masquer l’énigme que représente le manque de désir sexuel génital.
En effet, le manque de désir sexuel génital est avant tout lié à rapport intrapersonnel que nous entretenons avec notre sexualité génitale, avec notre corps et avec notre désir. Depuis Platon, nous savons que le désir est manque, et supporter le manque est une des plus grande difficulté à laquelle est confronté l’être parlant. Plutôt que de mettre fin à sa relation de couple quitte à répéter ce schéma dans une relation ultérieure, le manque de désir sexuel génital peut être l’occasion de s’interroger son propre désir et d’entreprendre ainsi une psychothérapie ou une psychanalyse.
Lorsque l’on souffre de manque de désir sexuel, il est important effectivement de réagir au plus vite au risque de mettre en péril notre couple, nos relations aux autres, au travail et même à notre propre corps.
Il existe plusieurs causes responsables du manque de désir, propre à chacun, et le principal est de savoir ce qui nous fait perdre notre désir. Pourquoi notre désir peut-il s’évanouir ? A quel moment disparaît-il ? Autant de questions que l’on pourra se poser dès lors que l’on souhaite relancer son désir sexuel. Comme les causes du manque de désir sexuel ne sont pas conscientes, il devient donc nécessaire de se prêter à la méthode des libres associations pour accéder à ces raisons inconscientes et démêler ainsi son rapport problématique à son désir
Pour cela, vous pouvez entreprendre une psychothérapie avec psychanalyste ou une psychanalyse, que vous soyez sur Paris ou partout ailleurs en France. À l’aide de la méthode psychanalytique des libres associations, le patient et psychanalysant va pouvoir parler ses pensées librement, sans les filtrer et surtout sans les juger. Ainsi, il remonte le fleuve des manifestations de son inconscient, de ses fantasmes inavoués pour arriver à la source du noeud qui provoque son manque de désir.
Une fois l’énigme résolue, le manque de désir, symptôme d’un conflit intérieur, n’a plus de raison d’être. Une fois cette étape franchie, le psychanalysant devenu sujet retrouve et prend soin de son désir sexuel génital, son couple va pouvoir fleurir à nouveau, à l’image de son désir qui s’épanouit, tant son désir sexuel que dans tous les autres champs de sa vie.
Heureusement, il ne faut pas attendre la fin de la cure psychanalytique pour pouvoir nourrir son désir, il grandit au fur et à mesure des séances, tel une oxygénation qui ravive une flamme qui de demande qu’à s’épanouir.